Ils.elles sont nombreux.ses autour de nous… près de nous… peut-être même, sommes nous déjà concerné.e.s ou le serons-nous prochainement ? En 2017 (Baromètre 2017, Fondation April et BVA ) 11 millions d’aidants familiaux, soit 1 français sur 6, accompagnaient au quotidien un proche en situation de dépendance, en raison de son âge, d’une maladie ou d’un handicap. En 2030, un actif sur 4 sera aidant.e.
Jusqu’à cette nouvelle expérience d’accompagnement initiée en septembre 2021, je ne me sentais pas concerné par la situation des aidant.e.s, dont je ne supposais que de loin l’impact négatif sur la vie de ceux/celles qui le sont pleinement, au quotidien, et souvent pendant de nombreuses années.
J’ai donc décidé de faire le pas vers eux/elles en répondant au dispositif issu de la plateforme de Répit de l’EPHAD Fontaudin à Pessac. Financé par l’Agence Régionale de Santé Nouvelle-Aquitaine, il s’agit d’un accompagnement pilote au sein duquel la sophrologie est proposée comme une pratique de mieux-être, au domicile des aidant.e.s.
A raison de trois séances par bénéficiaire, échelonnées selon les disponibilités de ces derniers et au mieux à une fréquence hebdomadaire pour amorcer un processus de changement efficient, les premiers retours sont encourageants. Prise de conscience de nouvelles capacités à mettre distance un quotidien envahissant, lâcher prise autorisant un temps de récupération, restauration du sentiment de confiance en soi et d’une ouverture à de nouveaux possibles… L’expression des ressentis post-séances vont dans le sens d’une redynamisation psychique, d’une sortie de situation de repli… En somme, une re-création du lien de soi à soi pour mieux se vivre dans sa singularité tout en demeurant accompagnant.e du proche aidé.
Encourageant mais non suffisant, les premiers pas de mon engagement en direction des aidant.e.s par la sophrologie donne un espoir, et invite à poursuivre l’expérience pour un faire bénéficier le plus nombre. 11 millions parait-il !